(Credit Photo : Wiener Staatsoper / Michael Poehn)

Le pitch...

Antoine Markowsky, metteur en scène idéaliste et passionné de son métier, tente de monter la Traviata en l’absence de son interprète principale, Mme Preston,

« qui n’est pas là, qui ne pourra pas dire qu’elle aura été là, elle n’est pas là »
Pour ce faire, il est entouré d’artistes qu’il n’a pas forcément choisis ; d’une jeune chanteuse à peine sortie de son école, d’un ténor qui semble avoir déjà tout vécu, d’un chef d’orchestre procédurier, d’une assistante très vite dépassée et d’une pianiste allemande.Tout cela pourrait se résumer à une simple comédie de situation si l’auteur, Jean-François  Sivadier, n’avait pas eu l’idée géniale de donner au public le rôle du Chœur. Celui-ci, placé sur scène pendant l’intégralité du spectacle, participe donc pleinement aux répétitions qui s’y déroulent. Il est donc directement témoin de la tentative d’Antoine Markowsky d’apporter un regard nouveau sur la Traviata :

« Si tout va bien ça devrait pouvoir ressembler à un cauchemar ».
Aux contraintes de temps et d’argent viennent s’ajouter les caprices et les attentes déçues des uns et des autres, quand le travail devrait être l’axe principal du questionnement et le moteur de l’action présente. Au travers de cette pièce nous découvrons une écriture novatrice et surtout une critique adroite de l’ordinaire du spectacle vivant. Le temps presse, l’heure de la première approche, déjà les musiciens accordent leurs instruments : Markowsky parviendra-t-il à ses fins ?

 
« Et dans « joie de chanter des choses douloureuses », ce n’est pas douleur qui est important mais joie. C’est pour atteindre la joie qu’on chante des choses tragiques. Entrez avec la même intimidation que Verdi devant sa page blanche avant qu’il n’invente les notes que vous allez chanter.A quelle école étiez-vous ? J’en étais sûr. Ils vous apprennent à jouer pour les abonnés. Vous devez jouer pour celui qui ne sait rien, qui vient à l’opéra pour la première fois.Et si vous acceptez de ne rien savoir vous-même il pourra penser qu’il y a une petite place pour lui à côté de vous sur le plateau»



Note D'intention

J’ai proposé à mes camarades de toujours de monter Italienne Scène pour deux raisons:

  • Révéler aux spectateurs l’envers du décor et leur faire partager les moments privilégié spour lesquels nous aimons faire du théâtre ensemble : fous rires, prises de becs, marasmes et instants de grâce.
  • Inviter le public à s’amuser avec nous, à prendre part au spectacle. Comme le dit le metteur en scène « Le chœur au cœur de notre histoire, presque le personnage principal 

Jean-François Sivadier a écrit cette comédie comme une déclaration d’amour au travail de création. Tout en se moquant des travers des professionnels du théâtre contemporain, il met en lumière les « efforts désespérés de l’artiste pour mettre en forme l’informel et mettre des mots sur l’innommable ». Et que c’est bien écrit ! Depuis la première lecture à la table les éclats de rires ne nous ont pas quittés.Malgré notre qualité d’amateurs nous nous retrouvons dans les questions que posent et se posent les personnages d’Italienne Scène. Même si dans la pièce tous les problèmes ont tendance à s’accumuler, nous avons déjà rencontré les incompatibilités de planning, les erreurs de compréhension et les différences de sensibilité. Je suis convaincu que c’est le bon moment pour nous de porter ce texte car nous avons l’expérience suffisante et l’énergie nécessaire.Nous sommes résolus à installer les spectateurs sur le plateau à nos côtés, à partager avec eux l’entrée des artistes et la lumière des projecteurs. Il nous est de plus en plus dur d’avancer dans le travail sans eux. Nous aurons beau répéter et répéter encore face à l’écho d’un gradin vide, le spectacle ne sera achevé que lorsque les spectateurs y prendront place. Nous avons hâte de répéter ce nouveau spectacle avec eux

FR Duval

La sceno...

  • L'Espace 

L’espace de jeu représente le plateau du théâtre tel qu’il est pendant des répétitions. Nous jouerons sans frises ni pendrillons pour révéler au public l’envers du décor. Les spectateurs sont installés sur un gradin au fond du plateau, ils figurent le chœur d’un opéra. Au début du spectacle ils sont placés derrière un grand tulle puis découvrent la salle : vide. L’unique élément de décor est un canapé. Quelques éléments de répétitions sont sur le plateau : une table de metteur en scène (ou un praticable), un portant avec des costumes, quelques chaises. 

  • Les Lumières 

Les lumières représentent simplement des lumières de répétitions : une rangée de faces, un éclairage homogène du plateau et des lumières de services. Le gradin du public est éclairé pour permettre une interaction avec les spectateurs.  Quelques éléments spécifiques sont ajoutés : un éclairage latéral du tulle pour le début du spectacle, des ponctuels pour une scène de réglages lumières. Le Son Comme nous jouons sans pianiste, une enceinte est dissimulée sur le plateau à jardin pour diffuser les morceaux de piano.  Une deuxième enceinte est cachée sous les spectateurs pour faire chanter les récalcitrants. 

  • Les Costumes 

Les comédiens sont habillés avec des vêtements d’aujourd’hui, proches des tenues que nous avons pour nos propres répétitions.  A la fin du spectacle le ténor et la jeune chanteuse portent des costumes des personnages de la Traviata : jeune homme issu d’une bonne famille et une femme de chambre

Quelques photographies

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Filage Janvier 2015T.Guionnet

La fine équipe de gens très fins

Majeva Bückeman, l’assistanteCamille Leprince
Teresa Marianos, la jeune chanteusePauline Oriot
Alessandro Tazziani, le tenorMarc Roué
Antoine Markowsky, le metteur en scèneFlorian Cadot
David Rushin, le chef d’orchestreJean-François Arial
Jean-Jacques, le technicienF.R. Duval
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