J’ai proposé à mes camarades de toujours de monter Italienne Scène pour deux raisons:
Jean-François Sivadier a écrit cette comédie comme une déclaration d’amour au travail de création. Tout en se moquant des travers des professionnels du théâtre contemporain, il met en lumière les « efforts désespérés de l’artiste pour mettre en forme l’informel et mettre des mots sur l’innommable ». Et que c’est bien écrit ! Depuis la première lecture à la table les éclats de rires ne nous ont pas quittés.Malgré notre qualité d’amateurs nous nous retrouvons dans les questions que posent et se posent les personnages d’Italienne Scène. Même si dans la pièce tous les problèmes ont tendance à s’accumuler, nous avons déjà rencontré les incompatibilités de planning, les erreurs de compréhension et les différences de sensibilité. Je suis convaincu que c’est le bon moment pour nous de porter ce texte car nous avons l’expérience suffisante et l’énergie nécessaire.Nous sommes résolus à installer les spectateurs sur le plateau à nos côtés, à partager avec eux l’entrée des artistes et la lumière des projecteurs. Il nous est de plus en plus dur d’avancer dans le travail sans eux. Nous aurons beau répéter et répéter encore face à l’écho d’un gradin vide, le spectacle ne sera achevé que lorsque les spectateurs y prendront place. Nous avons hâte de répéter ce nouveau spectacle avec eux
FR Duval
L’espace de jeu représente le plateau du théâtre tel qu’il est pendant des répétitions. Nous jouerons sans frises ni pendrillons pour révéler au public l’envers du décor. Les spectateurs sont installés sur un gradin au fond du plateau, ils figurent le chœur d’un opéra. Au début du spectacle ils sont placés derrière un grand tulle puis découvrent la salle : vide. L’unique élément de décor est un canapé. Quelques éléments de répétitions sont sur le plateau : une table de metteur en scène (ou un praticable), un portant avec des costumes, quelques chaises.
Les lumières représentent simplement des lumières de répétitions : une rangée de faces, un éclairage homogène du plateau et des lumières de services. Le gradin du public est éclairé pour permettre une interaction avec les spectateurs. Quelques éléments spécifiques sont ajoutés : un éclairage latéral du tulle pour le début du spectacle, des ponctuels pour une scène de réglages lumières. Le Son Comme nous jouons sans pianiste, une enceinte est dissimulée sur le plateau à jardin pour diffuser les morceaux de piano. Une deuxième enceinte est cachée sous les spectateurs pour faire chanter les récalcitrants.
Les comédiens sont habillés avec des vêtements d’aujourd’hui, proches des tenues que nous avons pour nos propres répétitions. A la fin du spectacle le ténor et la jeune chanteuse portent des costumes des personnages de la Traviata : jeune homme issu d’une bonne famille et une femme de chambre
Majeva Bückeman, l’assistante | Camille Leprince |
Teresa Marianos, la jeune chanteuse | Pauline Oriot |
Alessandro Tazziani, le tenor | Marc Roué |
Antoine Markowsky, le metteur en scène | Florian Cadot |
David Rushin, le chef d’orchestre | Jean-François Arial |
Jean-Jacques, le technicien | F.R. Duval |